Avis de la rédaction : il y a deux ans, alors que je vivais encore dans un appartement, un représentant de Spectrum est venu à ma porte et m’a fait une offre pour un accès Internet plus rapide à un prix inférieur à celui que je payais avec Grande. J’étais prêt à changer de toute façon car le service de Grande était bien en dessous de la moyenne. Quelques jours plus tard, après plusieurs appels avec le service client, j’ai découvert que je ne pouvais pas changer de fournisseur car Grande avait un contrat avec les propriétaires de l’appartement.
Ma difficulté à changer de câblodistributeur n’était pas unique. Les propriétaires d’immeubles à logements multiples dans tout le pays ont conclu des accords de partage des bénéfices avec les câblodistributeurs. La pratique étouffe la concurrence (là où elle existe), permettant aux fournisseurs de facturer aux locataires ce qu’ils veulent pour un service de qualité inférieure. Ensuite, les propriétaires prennent une part des bénéfices. C’est une configuration très louche.
Heureusement, la Federal Communications Commission (FCC) intervient pour mettre fin à ces accords visqueux. Lors d’un vote unanime 4-0 jeudi, la FCC a réaffirmé son interdiction de tels arrangements. « Réaffirmé » car la Commission interdit depuis longtemps ces « ententes amoureuses ».
« La Federal Communications Commission a depuis longtemps interdit aux fournisseurs de services Internet de conclure des accords de faveur avec des propriétaires qui garantissent qu’ils sont le seul fournisseur dans l’immeuble », lit-on dans la décision déclaratoire. « Mais le dossier de cette procédure a clairement montré que nos règles existantes n’en font pas assez et que nous pouvons faire plus pour ouvrir la porte aux fournisseurs qui souhaitent offrir un service compétitif dans les immeubles d’habitation. »
La question est, que fera précisément la Commission pour faire respecter ce «nouveau» mandat qu’elle ne faisait pas auparavant? Selon la FCC, le libellé de ces contrats était l’échappatoire utilisée par les entreprises pour contourner l’interdiction d’exclusivité précédente.
Ainsi, la première chose qu’il propose est une «répression» de ces contrats. Les fournisseurs peuvent toujours partager les revenus, mais il leur est interdit de conclure un accord « exclusif » avec le propriétaire. Les autres fournisseurs doivent bénéficier du même accès et de la même opportunité sans être contraints par des stipulations contractuelles. Afin de maintenir les joueurs sur un pied d’égalité, les fournisseurs ne peuvent pas non plus augmenter la part du propriétaire alors que de plus en plus de locataires s’inscrivent pour le service.
Le deuxième appel est à la transparence. Les fournisseurs de services devront divulguer à l’avance aux clients s’ils ont conclu un accord de commercialisation avec les propriétaires. Ils doivent indiquer clairement que les locataires ont d’autres options.
La dernière étape consiste à combler une autre lacune appelée « accords de cession-bail ». Cette imposture est celle où un câblodistributeur vend au propriétaire le câblage du bâtiment, puis le loue sur une base exclusive, excluant les entreprises concurrentes.
« Chaque Américain devrait avoir accès à des services de communication modernes de haute qualité et abordables, y compris le tiers qui vit dans des immeubles à logements multiples », a déclaré le commissaire Geoffrey Starks. « Pendant trop longtemps, des millions d’Américains vivant et travaillant dans des environnements multi-locataires ont été confrontés à des obstacles pour obtenir les meilleurs services et prix de communication. La décision d’aujourd’hui supprimera certains de ces obstacles en interdisant certains types d’accords de partage des revenus, exigeant une divulgation en langage clair d’accords de commercialisation exclusifs et interdisant la cession-bail du câblage intérieur des bâtiments. »